Des murènes guettant leurs proie, des étoiles de mer et des baudroies. Une Vénus portant le sabot, un châtelain, un bouquet de pivoines. Des citernes, des lavoirs-papillons, des lacs de saint-namphaises et même des sources de rosé. Un prix Goncourt, sa maison Drômoise, un nom gravé sur le mur, les murmures du passé. Une virée sur la french riviera, entre citronniers et Méditerranée. La bouillabaisse du futur, le marché au bout du sentier. Des fruits, une soupe froide, le vin tiré par Claude et Lydia Bourguignon. Des trucs simples, de bonnes adresses, des conseils de lecture et des objets chinés. Pour préparer l’été, Regain mise sur la mer, le soleil, la gaieté.

Des flamants roses à la parade, une brocanteuse face à la chine. Un projet éolien et des oiseaux migrateurs. Une jeune femme se rappelle son enfance et réveille le souvenir du restaurant de ses parents. Un couple se construit sur une ruine, un village passe la nuit à casser des noix et un pschitt-pschitt aide à trouver des truffes. Des fleurs flirtent, des amoureux s’embrassent, des artisans s’échinent sur des mochetés valdôtaines. La bamboche, la cantoche, un verre de vin, une bouteille d’eau de Source. Étienne Klein grimpe, Stanislas Merhar bricole. Un peu de lumière : Clémentine Autain, Audrey Pulvar, Léa Falco, Gilles Luneau, Marc Dufumier, Carice Van Houten, Charles Hervé-Gruyer, Féris Barkat, Alessandra Montagne et Mathilde Caillard donnent des solutions. Et toujours des adresses à gogo, des choses à faire au jardin et avec ses mains. Regain soigne la sinistrose par un numéro rose.

NOUVELLE FORMULE ! PLUS GRAND, PLUS GROS, PLUS BEAU…

Dans ce numéro, Jean-Marc Rochette et Christine Cam s’isolent dans un hôtel d’altitude coupé du monde, pendant qu’une jeune femme et sa grand-mère arpentent un village de l’Yonne et que, sur les bords de la Méditerranée, trois motos filent vers un chantier naval. Sur le chemin de fer, des renards esquivent et des coquilles Saint-Jacques émergent. Dans le Lot et dans le Finistère, la musique néo-traditionnelle réveille le souvenir de langues anciennes. Aurélien Bellanger fait du vélo, dans le Morvan, ça sent le sapin, dans le Jura, Valentin Morel plante des cépages hybrides. Le fantôme du tracé de l’autoroute A69 écrase tout sur son passage. Les pneus crevés, les cailloux sur la chaussée ralentissent les journalistes sans les décourager. Au cœur de l’hiver, des jouets en bois, des manufactures alsaciennes et un téléphone léger donnent la direction à suivre pour donner du temps au temps. On enfile ses chaussettes en laine, on concocte une liqueur maison, on reste au chaud…

Des hérissons qui inspirent l’armée romaine. Un garde-champêtre et son musée varois, des poussins masqués et des champignons qui parlent, de la lavande et du lavandin. Des rocs, des pics, des caps et du théâtre populaire. Des co-fermentations de pommes, de poires, de coings et de raisins. La maison d’un poète, le poète d’une maison. Une championne de ski et son fromage à croûte persillée. Des carrières de champignons, un village du Morvan et un camion de coiffure. L’auberge du père et de l’oncle mais aussi d’autres adresses à visiter. De quoi faire des bouquets, des digestifs, des infusions et même de quoi se fabriquer une cuillère en bois. Cet automne, sous un soleil refroidi, Regain recueille ce qu’il a semé : poésie, gourmandise et solidarité.

Des élans qui portent des moufles à la place des bois, des skieuses sur des épines de pin, des saphirs dans les rivières de France et même des pistaches qui prennent six ans à apparaître. Jean Rolin de retour sur la limite entre la ville et la campagne. Alice Moireau sur un bateau, les séchoirs abandonnés puis retrouvés par Jamie Hawkesworth. Daniel de la Falaise qui fait le marché, la guerre de l’eau est déclarée, le vin corse est tiré. Robin Le Forestier, son pinceau, ses couleurs et son chevalet mais aussi des adresses où s’arrêter pour boire ou manger. REGAIN a cinq ans, le monde a bien changé. Y’a plus de saisons, il y a encore de l’ambition. Le journal de toutes les campagnes fait la part belle aux aspérités, aux rêveurs et aux initiés. Un numéro désopilant et engagé.

La mare des canards et l’océan atlantique. Une vedette de la chanson française, Véronique Sanson, et un couple de jardinier-paysagiste, vent debout, ensemble, pour un projet agricole au cœur du Vexin. Un journal alternatif, l’Empaillé, à l’assaut des bars d’Occitanie. Des cartes postales envoyées ou en passe de l’être. Les rêves des animaux et les mots de la philosophe. Une randonnée en zone péri-rurale et sur la planète Mars, des fleurs de printemps et de quoi aiguiser ses couteaux. Des déguisements découverts au lever du jour dans une vallée suisse loin de l’agitation du monde, le village du Diois de l’écrivaine Louise Chenneviere et des constructions de bois sans clous ni vis pour se mettre au bricolage selon les principes du Froissartage. Une nouvelle rubrique prescriptrice, Dernier Cri., avec des poires tapées et du rosé de saignée. Et toujours, le marché à 15 balles, cette fois avec le chef Maxime Delalande, la Star Locale du bédéiste Théophile Sutter, le flash de campagne et ses informations surprenantes. Ça bouge dans toute la France, c’est l’heure du réveil et des pas de côté. L’heure des espoirs de libération, des progrès économiques, des avancées sociales et des envies créatrices. C’est le printemps !

La chanteuse Cléa Vincent au piano en Bourgogne, des cochons recouverts de laine, des raisins séchés sur la paille, du bois pour des chalets, du vin allemand et des éoliennes, des kakis comme des pommes, une célèbre cheffe du hall of fame, des ascètes italiens, du théâtre, des appeaux à oiseaux, des ploucs, des films d’Alain Guiraudie ou des bouillons d’os du Pays-Basques. Dans un climat parfois morose, le dix-neuvième numéro de Regain prépare vaille que vaille la nouvelle année en beauté et en fanfare. Une célébration riche en couleurs et en créativité d’un monde rural en pleine ébullition.

Cet automne, Regain réveille les sens. Il y a les couleurs chatoyantes des bouquets de fleurs des shows anglais, les flammes brûlantes du four à pain, les raisins frais de la dernière station uvale de Marseille. Il y a aussi les odeurs de cuisine du marché de Saint-Briac, d’une nouvelle auberge au cœur du Loiret ou d’une mangerie locale et familiale dans la Sarthe. On boit du vin puis on lit des livres (ou inversement, ou les deux ensemble) avec Louis et Charlotte Pérot de L’Ostal Levant et l’on discute le bout de gras à table avec les vendangeurs au domaine Boesch, en Alsace. On écoute le son des fleuves et des rivières autant que le froissement des battements d’ailes de chauve-souris dans l’obscurité d’une grotte de l’Ariège. Et puis on part en balade, à la découverte d’une montagne magique ou le long des routes Corse, en évitant les vaches sauvages ou en découvrant des inscriptions rupestres. On cultive la grande berce, on construit son four à pain, on s’émerveille des œufs de poule. L’été se meurt, vive l’automne !

Cet été, Regain se déguste au soleil. Prenez-donc un peu de banon, ce fromage de chèvre de Provence ! Et accompagnez-le d’une rasade d’eau-de-vie de poire prisonnière !
La marche digestive se fera dans les Alpes suisses, aux côtés du troupeau des frères von Siebenthal. Et on troquera la voiture pour une monture au Cheval Vapeur, ancienne station-essence devenue curiosité dans la Drôme.

Si la pêche n’est pas bonne, on écoutera le bruit du ruisseau. Et on écoutera aussi d’autres paroles moins prosaïques : celles d’étudiants d’Agro Paris Tech qui appellent leur génération à bifurquer. En donnant du sens à leur avenir, en ne collaborant plus avec les entreprises polluantes et climaticides.

Il y a bien quelques jeunes qui ont déjà pris ce nouveau chemin : on rencontrera dans ces pages les fondateurs de La Ferme Sans Nom et leur formidable reconquête de la semence paysanne. Et entre deux aquarelles du dessinateur Philippe Dumas, on s’émer- veillera du rouge des pivoines du Var… quel programme !

Le printemps est enfin arrivé ! Dans ce numéro, l’anthropologue Charles Stépanoff confronte les écolos au paradoxe de leur rapport à la violence alors que le chef Florent Ciccoli relève le défi de cuisiner un menu complet pour quatre personnes à moins de quinze euros. Ici, de jeunes volontaires luttent contre le déclassement des villages, là une éleveuse invente l’abattoir à la ferme pour les animaux et par éthique. Tandis que, aux portes du Luberon, la zone à patates s’oppose à la bétonisation.