Des murènes guettant leurs proie, des étoiles de mer et des baudroies. Une Vénus portant le sabot, un châtelain, un bouquet de pivoines. Des citernes, des lavoirs-papillons, des lacs de saint-namphaises et même des sources de rosé. Un prix Goncourt, sa maison Drômoise, un nom gravé sur le mur, les murmures du passé. Une virée sur la french riviera, entre citronniers et Méditerranée. La bouillabaisse du futur, le marché au bout du sentier. Des fruits, une soupe froide, le vin tiré par Claude et Lydia Bourguignon. Des trucs simples, de bonnes adresses, des conseils de lecture et des objets chinés. Pour préparer l’été, Regain mise sur la mer, le soleil, la gaieté.
Des élans qui portent des moufles à la place des bois, des skieuses sur des épines de pin, des saphirs dans les rivières de France et même des pistaches qui prennent six ans à apparaître. Jean Rolin de retour sur la limite entre la ville et la campagne. Alice Moireau sur un bateau, les séchoirs abandonnés puis retrouvés par Jamie Hawkesworth. Daniel de la Falaise qui fait le marché, la guerre de l’eau est déclarée, le vin corse est tiré. Robin Le Forestier, son pinceau, ses couleurs et son chevalet mais aussi des adresses où s’arrêter pour boire ou manger. REGAIN a cinq ans, le monde a bien changé. Y’a plus de saisons, il y a encore de l’ambition. Le journal de toutes les campagnes fait la part belle aux aspérités, aux rêveurs et aux initiés. Un numéro désopilant et engagé.
Cet été, Regain se déguste au soleil. Prenez-donc un peu de banon, ce fromage de chèvre de Provence ! Et accompagnez-le d’une rasade d’eau-de-vie de poire prisonnière !
La marche digestive se fera dans les Alpes suisses, aux côtés du troupeau des frères von Siebenthal. Et on troquera la voiture pour une monture au Cheval Vapeur, ancienne station-essence devenue curiosité dans la Drôme.
Si la pêche n’est pas bonne, on écoutera le bruit du ruisseau. Et on écoutera aussi d’autres paroles moins prosaïques : celles d’étudiants d’Agro Paris Tech qui appellent leur génération à bifurquer. En donnant du sens à leur avenir, en ne collaborant plus avec les entreprises polluantes et climaticides.
Il y a bien quelques jeunes qui ont déjà pris ce nouveau chemin : on rencontrera dans ces pages les fondateurs de La Ferme Sans Nom et leur formidable reconquête de la semence paysanne. Et entre deux aquarelles du dessinateur Philippe Dumas, on s’émer- veillera du rouge des pivoines du Var… quel programme !