Il y en a un qui tend ses filets sur le Rhin et d’autres qui tissent leurs toiles. Une qui s’est battue sans relâche pour la condition des femmes agricultrices et un autre qui chasse un arbre oublié. Il y a aussi une plante vénéneuse hérissée d’épines, et des vignes d’Aveyron qui poussent la chansonnette. Il y a un duo d’artistes inspirés, une péquenaude poétique, un village solidaire. Et puis, il y a aussi le soleil qui joue avec l’averse chez Valérie Donzelli et la valse d’un premier service joyeux à la Belle Vie, l’auberge de Zoé Boinet. Il y a à boire, à manger et même des adresses où piquer un petit roupillon. Il y a la Normandie, les Landes, le Jura. Il y a des passages de flambeaux, des débuts d’histoires, des idées de recyclage. Cet automne, Regain vous en fait voir une verte et des bien mûres.
Des hérissons qui inspirent l’armée romaine. Un garde-champêtre et son musée varois, des poussins masqués et des champignons qui parlent, de la lavande et du lavandin. Des rocs, des pics, des caps et du théâtre populaire. Des co-fermentations de pommes, de poires, de coings et de raisins. La maison d’un poète, le poète d’une maison. Une championne de ski et son fromage à croûte persillée. Des carrières de champignons, un village du Morvan et un camion de coiffure. L’auberge du père et de l’oncle mais aussi d’autres adresses à visiter. De quoi faire des bouquets, des digestifs, des infusions et même de quoi se fabriquer une cuillère en bois. Cet automne, sous un soleil refroidi, Regain recueille ce qu’il a semé : poésie, gourmandise et solidarité.
Cet automne, Regain réveille les sens. Il y a les couleurs chatoyantes des bouquets de fleurs des shows anglais, les flammes brûlantes du four à pain, les raisins frais de la dernière station uvale de Marseille. Il y a aussi les odeurs de cuisine du marché de Saint-Briac, d’une nouvelle auberge au cœur du Loiret ou d’une mangerie locale et familiale dans la Sarthe. On boit du vin puis on lit des livres (ou inversement, ou les deux ensemble) avec Louis et Charlotte Pérot de L’Ostal Levant et l’on discute le bout de gras à table avec les vendangeurs au domaine Boesch, en Alsace. On écoute le son des fleuves et des rivières autant que le froissement des battements d’ailes de chauve-souris dans l’obscurité d’une grotte de l’Ariège. Et puis on part en balade, à la découverte d’une montagne magique ou le long des routes Corse, en évitant les vaches sauvages ou en découvrant des inscriptions rupestres. On cultive la grande berce, on construit son four à pain, on s’émerveille des œufs de poule. L’été se meurt, vive l’automne !